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Actes violents et terrorisme en Afrique de l’Ouest : Les réformes sécuritaires, un impératif !

La récurrence des actes de terrorisme en Afrique de l'ouest appelle des réformes sécuritaires profondes
Les pays de la sous-région ouest-africaine sont devenus la cible de nombreux actes violents au cours de la dernière décennie. Burkina Faso, Mali, Nigéria, Niger, Côte d’Ivoire, et autres, ont tour à tour été frappés par des attaques armées faisant à chaque fois des dizaines de morts, tant civils que dans le rang des forces de sécurité et de défense. Ce phénomène qui jusque-là a épargné le Bénin met les Etats en alerte et introduit de nouveaux enjeux et défis en matière sécuritaire.

18 morts, dont le plus jeune était âgé de 15 ans, et 22 blessés, inclus des enfants. Ce triste bilan de l’attaque, le 13 août 2017, du café-restaurant Aziz-Istanbul situé sur l’avenue Kwame N'krumah de Ouagadougou n’est pas isolé. Un autre café-restaurant, le Cappucino en même temps que l’hôtel Splendid et le bar Taxi Brousse, situé à environ 200 m sur la même avenue a enregistré une attaque à tous égards similaire le 15 janvier 2016 faisant 30 morts et 71 blessés. Au Nigéria, les attaques terroristes de la secte Boko Haram font à chaque fois tout autant de dégâts humains que matériels. La dernière en date est celle de Maiduguri ayant fait 18 morts et plus de 80 blessés.

 La fréquence de ces attaques ajoutées aux conflits armées internes aux pays font de l’Afrique de l’ouest un théâtre permanent de guerre. En effet, selon l’étude « Système de conflits et enjeux sécuritaires en Afrique de l’Ouest » commanditée par la Gorée Institute de Dakar au Sénégal et réalisée par les chercheurs du Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix et la Sécurité (GRIP), Marc Memier et Michel Luntumbe, souligne que la plupart des pays de l’Afrique de l’ouest sont confrontés à cinq grands enjeux sécuritaires communs. Il s’agit de : la paix et la sécurité aux frontières ; la criminalité et les trafics illicites (drogues, armes, êtres humains, ressources naturelles) ; le respect des droits de l’homme et la situation humanitaire ; la réforme du secteur de la sécurité (RSS) et les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles.

La conséquence de ces différents enjeux est que les Etats où ces phénomènes se font le plus ressentir consacrent une plus grande partie de ses dépenses publiques au secteur de la sécurité au détriment de la fourniture des services sociaux. L’exemple du Niger confronté à la rébellion touareg menée par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et les attaques des djihadistes algériens d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) est bien patent. Le pays consacre en 2018, 17% de ses dépenses publiques à ce secteur contrairement à l’année 2017 où c’était de 15%.…lire la suite »»»

Jesdias LIKPETE

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